Sommaire
Qu’est-ce qu’un diagnostic humidité ?
Le diagnostic humidité consiste à mesurer le taux d’humidité dans votre maison et identifier si celui-ci est trop élevé (air humide), idéal ou trop peu élevé (air sec). Il doit être effectué par un professionnel, qui est capable d’allier ses connaissances techniques en construction et son équipement afin de réaliser une analyse de qualité.
Celui-ci est notamment équipé d’un hygromètre (appareil mesurant le taux d’humidité de l’air ambiant) et d’un humidimètre (qui mesure l’humidité des surfaces : l’humidité des murs, du sol, des plafonds…). Il sait également repérer les différents symptômes visibles d’humidité trop importante, en cherchera les causes, et vous prodiguera quelques précieux conseils pour mettre un terme aux différents problèmes d’humidité.
Ainsi, l’expert rédige un constat sur ce qu’il a pu observer, tout en s’appuyant sur les données récoltées par ses appareils. Ce diagnostic n’est pas obligatoire, il est informatif, mais essentiel !
Quand faut-il pratiquer une expertise ?
En Belgique, des problèmes d’humidité touchent près de 25 % des logements et elle occasionne des dégâts (parfois importants) sur le bien ou sur la santé des occupants !
À partir de quand une expertise (un diagnostic humidité) est-elle indispensable ?
- Quand des dégradations ou des éléments visibles vous interpellent : moisissures, champignons, tâches humides, auréoles, décollement des tapis (mur) ou des plinthes, condensation sur les fenêtres ou les murs, mousse blanche (salpêtre – nitrate de potassium), remontées capillaires,
- Quand vous ressentez une sensation d’humidité, de moiteur,
- Quand vous sentez une odeur déplaisante de moisissures ou de renfermé,
- Avant l’achat d’un bâtiment (qu’il soit pour investir ou pour se loger),
- Avant de réaliser des travaux (transformation, rénovation, agrandissement…),
- Après des travaux contre l’humidité, pour vérifier leur bon déroulement.
Qui peut faire une demande de diagnostic d’humidité ?
Toute personne, occupant ou non les lieux, peut faire une demande de diagnostic humidité : locataire, propriétaire, mandataire ou gestionnaire.
Certaines compagnies d’assurance peuvent également en faire la demande afin d’avoir un rapport d’expert sur lequel s’appuyer.
Comment faire un diagnostic humidité ?
Le diagnostic humidité se déroule en plusieurs étapes :
- Dans un premier temps, l’expert utilise ses outils (hygromètre, humidimètre, pipe en verre de karsten pour la façade, bombe à carbure pour le béton, caméra thermique infrarouge, etc.) dans les différentes pièces de la maison afin de récolter des données.
- Il note le taux d’humidité dans l’air et dans les matériaux de construction, notamment dans le sol pour repérer d’éventuelles remontées capillaires ou dans les murs pour quantifier la concentration de sels minéraux.
- Ensuite, il étudie le système de ventilation et repère les différentes sources de probables d’infiltrations (les fissures, les gouttières bouchées, une tuile manquante ou cassée, etc.).
- Par après, le professionnel vous fera part de ses observations et vous précisera où se trouvent les sources d’humidité et quelles en sont leurs causes. Il vous parlera des travaux éventuels à prévoir et des différents corps de métier habilités à agir.
Une fois ce document en votre possession, libre à vous de choisir de réaliser ou non des travaux pour lutter contre l’humidité présente dans votre logement et ainsi économiser de l’énergie, améliorer les performances énergétiques ou résoudre des problèmes de salubrité.
Quel est le prix d’un diagnostic humidité ?
Le coût d’un diagnostic humidité dépend de la grandeur (en surface) du bâtiment ou de la maison expertisée, ainsi que de l’ampleur des dégâts causés par l’humidité ou de la région où se trouve le logement.
En moyenne, le prix d’un diagnostic humidité se trouve entre 300 € et 700 €.
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Quel est le taux d’humidité idéal ?
Le taux d’hygrométrie doit se contrôler en permanence durant l’année, notamment à l’aide de la station météo d’intérieur qui mesure le taux d’humidité dans l’air ambiant.
Le taux idéal se situe entre 40 et 60 % d’humidité suivant la période de l’année. Si vous avez des enfants en bas-âge, nous vous conseillons de veiller à ce que le taux d’humidité de votre logement reste aux alentours de 50 %.
Taux d’humidité | Air intérieur | Liste des problèmes de santé liés |
---|---|---|
Moins de 40% d’humidité | Air ambiant trop sec | Asthme, irritation des yeux ou de la gorge, état général faible, dessèchement de la peau, |
Entre 40% et 60% d’humidité |
Air ambiant idéal | / |
Plus de 60% d’humidité | Air ambiant excessivement humide | Irritation des yeux, du nez ou de la gorge, trouble du sommeil, fatigue, bronchite, pneumonie, rhinite, arthrite, arthrose, toux, maux de tête, rétention d’eau, fièvre… |
Pourquoi faire appel à un organisme indépendant ?
L’organisme indépendant qui réalise un diagnostic humidité est désintéressé. En effet, puisqu’il ne réalise pas les travaux, il n’y a aucun enjeu financier pour lui.
Son diagnostic est donc une garantie d’impartialité et d’objectivité. Il estime l’ampleur des travaux à envisager avec neutralité.
Quelles sont les raisons de la présence d’humidité ?
Une ventilation non fonctionnelle
Une mauvaise ventilation fait partie des signes d’humidité les plus répandus. Le rôle d’une ventilation est le renouvellement de l’air, ainsi l’humidité est envoyée à l’extérieur du bâtiment. Si le système de ventilation est défaillant (cassé, obstrué), éteint ou n’existe pas, l’humidité ne s’évacue pas.
Dès lors, il semble évident que la solution à adopter est de réparer le système de ventilation, de le nettoyer ou d’un mettre un (nouveau).
Un dégât des eaux
La présence d’humidité peut également s’expliquer par un dégât des eaux. Celui-ci peut être visible (une grande quantité d’eau s’échappe de manière involontaire) ou moins visible (un ruissellement en continu d’une faible quantité d’eau). Il peut s’agir d’une canalisation qui lâche, d’un joint abimé et moins étanche, d’un robinet, toilette, douche qui fuit, d’une fenêtre cassée, de grosses pluies qui s’immiscent dans la cave…
Quand il s’agit d’un dégât des eaux, il est intéressant de contacter votre assurance habitation, car celle-ci prend souvent en charge le coût des travaux nécessaire. Vous pourrez ainsi faire intervenir un chauffagiste, plombier ou un plaquiste (pour les travaux de finitions).
Un problème d’isolation
Toutes les surfaces en contact direct avec la pluie et l’extérieur (les façades, toits et sols) doivent être impérativement isolées. C’est également le cas de l’intérieur de votre maison (murs porteurs et murs intérieurs, planchers, plafonds, dalles de la maison). L’isolation est primordiale dans les problèmes d’humidité et afin d’acquérir une température agréable en continu.
Les problèmes d’isolation peuvent être causés par l’absence d’isolant (fréquent dans les vieilles maisons non rénovées), la durée de vie de l’isolant (la laine de verre ou de roche est fiable jusqu’à, en moyenne, 20 ans) ou un isolant abimé par des infiltrations d’eau, ou par des fenêtres ou châssis non isolés et étanches.
Des remontées capillaires
La remontée capillaire (humidité ascensionnelle) est le fait que l’eau se trouvant dans le sol entre en contact avec les fondations et s’engouffre dans tous les matériaux poreux non-imperméables (béton, brique, ciment, bois non traités, etc.) de la construction. Elle s’infiltre ensuite dans les murs (porteurs ou non) et dans la dalle de fondation rendant toute la structure du bâtiment fragile et menaçante.
Elle apporte également son lot de problèmes d’humidité identifiés ci-dessus : la moisissure, les champignons ou le salpêtre.
Des infiltrations d’eau
L’une des causes les plus courantes d’humidité est sans aucun doute l’infiltration d’eau. Dès qu’une partie de la construction n’est pas tout à fait étanche, l’eau risque de pénétrer par le moindre espace et causer des dégradations. Que ce soit des fissures (dans le toit, le mur ou le sol), des tuiles cassées ou manquantes, une gouttière obstruée, un espace vide entre le mur et la porte ou un joint abîmé.
Afin d’éviter au maximum que l’eau ne rentre, il existe des enduits étanchéifieurs à enduire au niveau des fissures.
Quelles sont les conséquences ?
Moisissures
La moisissure est facilement repérable et fait partie des signes d’humidité les plus faciles à identifier. Il s’agit d’un petit champignon dont la couleur peut varier du blanc ou noir à toutes les nuances de vert ou de jaune. On la retrouve essentiellement sur des murs ou plafonds intérieurs humides qui ont subi des infiltrations. L’odeur est également un élément à ne pas négliger, car parfois la moisissure peut se cacher derrière un meuble.
Si la source de cette humidité est connue et que le nécessaire a été fait pour y remédier, les travaux de finitions pour faire disparaître la moisissure peuvent être entrepris. Il s’agira de bien nettoyer le mur, de le laisser sécher et éventuellement de remplacer le papier peint, ou le revêtement.
Condensations
Lorsque l’air ambiant est saturé en humidité, la vapeur d’eau se transforme à l’état liquide, laissant des gouttelettes glisser lentement sur des parois froides : carrelage, miroir, baie vitrée, etc. C’est notamment le cas dans certaines salles de bain quand on vient de prendre sa douche, ou dans la cuisine quand on fait chauffer de l’eau. Généralement, ses pièces accueillent un système de ventilation (hotte, aération) qui doit permettre à l’humidité de s’évacuer.
La condensation ou la sensation de moiteur n’apparait pas dans un environnement où le taux d’humidité est contrôlé, ainsi, il peut être intéressant de vérifier les installations.
La condensation peut aussi être “invisible” : la vapeur traverse certains matériaux de construction (comme le plâtre) pour aller se loger à l’intérieur de vos murs. Les rendant humide et les “attaquant” de l’intérieur, les dégâts peuvent être sérieux et importants.
Infiltrations d’eau aux plafonds, aux murs ou aux sols
Les infiltrations peuvent être visibles ou invisibles, dans le premier cas, on remarquera des auréoles sur le mur ou le plafond, dans le second cas, un revêtement (comme le carrelage) peut cacher l’infiltration. Avant de s’en apercevoir, l’infiltration est fort avancée et le coût lié à la réparation peut être important.
Afin d’identifier une éventuelle infiltration avant qu’il ne soit “trop tard”, le contrôle de l’hygrométrie doit être effectué régulièrement.
Autres signes
Enfin, d’autres conséquences peuvent être identifiées.
- Des problèmes de santé chez les occupants de la maison (voir taux idéal d’humidité)
- Des vêtements humides ou qui ne sèchent pas
- Le papier peint qui se décolle, gondole
- La peinture qui s’abime, se boursoufle
- Des plinthes qui tombent ou se déforment
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Qu’est-ce qu’un humidimètre ?
Il suffit de déposer ce boitier sur la surface à analyser pour obtenir sa teneur en humidité. Pour bien comprendre les résultats, il est nécessaire d’avoir des connaissances pointues et techniques, c’est pour cela qu’il est préférable de faire intervenir un professionnel.
Toutefois, l’humidimètre se trouve en vente libre, tout le monde peut se le procurer.
Remarque : les matériaux poreux, tels que le plâtre, le bois, la brique, etc., sont sensibles à l’humidité. En effet, celle-ci modifie leurs propriétés physico-chimiques. L’humidimètre est capable de capter ce changement.
Quelle est l’utilité d’un hygromètre ?
Comment interpréter un diagnostic humidité ?
Généralement, il vous informera sur les risques liés à l’humidité lié à :
Votre bien immobilier : l’humidité peut présenter des risques d’effondrement ou de sécurité.
Votre santé : la moisissure ou les champignons peuvent être nocifs pour les voies respiratoires.