Pourquoi faire des essais de sol ?

Les essais de sol et une analyse géotechnique sont recommandés dès lors que vous souhaitez acheter un terrain à bâtir. Ceux-ci peuvent se faire avant d’acheter ou au démarrage du projet. Les ingénieurs et techniciens analyseront de nombreux paramètres pour vous éviter des encombres et des frais imprévus importants lors de la construction.

Ce sondage du sol est important et a de nombreux avantages : 

  • Les professionnels vous indiqueront la teneur en eau du sol, et ainsi les probables fissures et infiltrations d’eau de pluie (remontées capillaires) ou la fragilisation de vos futures fondations si vous ne choisissez pas des matériaux spécifiques. 
  • Évaluer la portance du terrain, et donc le poids, la force, que le terrain peut supporter.
  • Éviter des problèmes de finitions ou de malfaçons.
  • Éviter des retards et des coûts dus à un manque d’anticipation.
  • Échapper aux possibles futures inondations, effondrement ou tassement.

Pourquoi faire une étude de stabilité ?

Après avoir obtenu les résultats des essais du sol, une étude de stabilité peut être demandée par votre architecte (ou par vous).

Cette étude permet précisément de dimensionner l’ossature de votre bâtiment à partir des plans complets rédigés. Elle est donc faite sur la réalité de votre terrain et de votre futur logement ! Si cette étude n’est pas indispensable, il s’agit d’une collaboration entre l’ingénieur en stabilité, l’architecte, l’entrepreneur et le maitre d’ouvrage. Cette équipe vous assure un chantier sans mauvaise surprise. C’est en effet leur responsabilité qui entre en jeu ! Car le résultat de l’étude bénéficie d’une garantie de 10 ans !

L’étude permet également de ne pas sous ou surdimensionner le projet et surtout de garder votre projet personnalisé intact. 

Entrepreneur, avocat et ingénieur discutant des fondations d'un projet

Quels sont les principaux essais d’identification au laboratoire pour identifier un sol ?

Les essais de sol peuvent être réalisés de diverses manières, le choix de la méthode dépendra de différents facteurs et de l’entreprise choisie. Certaines entreprises cumuleront plusieurs tests pour s’assurer de résultats sérieux. 

Essai de percolation (perméabilité du sol)

Le test de perméabilité est un test géologique de conductivité hydraulique. En Belgique, ce test est obligatoire pour tout permis d’urbanisme. Les experts proposent différentes techniques pour cet essai. 

Suivant les circonstances, ils procèderont par un test en surface, en profondeur ou via un infiltromètre à double anneau. L’objectif est d’étudier le sol et son aptitude à infiltrer les eaux, qu’elles soient usées ou pluviales, et notamment sa rapidité à circuler dans le sol.

Essai piézométrique

Comme l’essai de perméabilité, l’essai piézométrique mesure le niveau de l’eau dans le sol, mais cette fois-ci, il s’agit du niveau de l’eau d’une nappe phréatique ou souterraine. 

Généralement, ce test demande le forage du sol, surtout s’il est compact. Idéalement, un trou circulaire de 10 cm et d’un mètre de profondeur est nécessaire pour procéder à l’opération. Le tube piézométrique est ensuite mis en place et rempli en partie avec un matériau perméable et en partie avec un matériau moins perméable. Enfin, une attente d’un jour à une semaine est nécessaire pour pouvoir interpréter les résultats. 

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Essai de cisaillement de sol

Il est, en outre, possible que l’expert fasse un essai de cisaillement du sol, il s’agit d’évaluer la résistance aux cisaillements du sol. Le test est souvent réalisé à l’aide d’une boite de Casagrande : un échantillon de terre est placé dans une/des boites, qui elles-mêmes voyagent dans la boite de Casagrande. Par plusieurs exercices et mouvements, l’expert mesure la force de cisaillement. 

Essais au pénétromètre dynamique/statique

L’essai pénétromètres (dynamique et statique) constitue en la pénétration d’un train de tiges et d’une pointe en forme de cône mécanique dans le sol. Ensuite, une analyse est réalisée par le professionnel. Ce dernier interprète la lithologie et la géologie du sol et notamment sa résistance, sa capacité à porter les fondations, la pression qu’il peut supporter, la teneur en eau

Pour réaliser le sondage au pénétromètre dynamique, il faudra ouvrir le terrain sur minimum 1,20 m et avoir un terrain dont la pente est de maximum 20 %.

Essai de portance ou de sol à la plaque

Cet essai est plutôt utilisé pour un projet industriel, un parking ou un coffre de voiries. L’objectif est d’évaluer le compactage des couches du sol ou des fondations et sa capacité à porter le projet. 

La réalisation de cet essai doit se faire conformément au protocole CRR. Une pression est exercée de manière répétitive sur le sol à l’aide d’une plaque circulaire en acier. À chaque répétition, un appareil calcule la déformation du sol. Les données obtenues sont ensuite analysées par les professionnels. 

Essai de la pollution du sol

Lorsque vous faites construire, une grande quantité de terre doit être évacuée. Toutefois, celle-ci ne peut pas aller n’importe où. Dès lors que la quantité de terre à retirer excède 400 m3, il est obligatoire de contrôler la qualité et la pollution de la terre. Un échantillon de la terre doit être fait par un expert agréé et envoyé à un laboratoire

Si les résultats indiquent une pollution du sol (hydrocarbure, goudron, huiles minérales ou métaux lourds), il faudra faire appel à des professionnels pour l’évacuation des terres.

Essai de pression

Enfin, le dernier test en géotechnique qui peut être procédé sur votre terrain est une analyse de la pression limite et de fluage ainsi que le module pressiométrique. Cet essai pressiométrique doit être réalisé conformément aux normes NF EN ISO 22476-4. Il demande au préalable le forage du terrain. Ensuite, une sonde est placée dans le sol et remplie par un liquide. La sonde exerce ainsi une pression qui permet d’identifier le degré de déformation du sol.  

Forage dans le sol en prévision du test de pression ou du test piézométrique

Quel est le coût d’une étude de sol ?

Le coût dépend de divers critères comme la localisation, la superficie, le projet, la pente, la composition, les fondations… On ne peut donc pas vous donner un prix fixe. Généralement le prix oscille entre 1000 et 2000 € pour les prestations de base, si plusieurs tests doivent être faits, le budget peut augmenter ! 

Par contre, sachez que le vendeur du terrain est tenu de prendre (intégralement ou partiellement) à sa charge le coût de l’étude ! 

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